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CHAQUE ANNÉE, 8 MILLIONS DE TONNES DE PLASTIQUE SE RETROUVENT DANS L'OCÉAN.

par François van den Abeele sur 08 août 2016

CHAQUE ANNÉE, 8 MILLIONS DE TONNES DE PLASTIQUE SE RETROUVENT DANS L'OCÉAN.

François Van Den Abeele, PDG des lunettes Sea2See, nous parle des origines du projet Sea2See. 

Comment est née l'idée des lunettes Sea2See ? Quelles étaient les origines du projet et qu'est-ce qui vous a motivé à aller de l'avant et à vous lancer sur le marché ?

François van den Abeele, qui a l'esprit d'entreprise dans le sang et les voyages dans l'âme, est passionné par la réduction de la quantité de plastique dans l'océan. Avec son amour de la nature et son activité quotidienne dans l'océan (kitesurf, natation, etc.), ce n'est pas une surprise. Il a commencé sa vie professionnelle dans le monde aquatique en tant que courtier maritime.

En 2015, après avoir enquêté pendant des mois et assisté à des conférences en Europe sur les problèmes liés au plastique dans l'océan, il a découvert que 8 millions de tonnes de plastique sont ajoutées à la mer chaque année. En outre, 800 000 tonnes de filets de pêche sont abandonnées dans l'océan chaque année. Cette quantité équivaut à 6 fois la superficie de l'Espagne.

Ce problème croissant, combiné à la motivation de changer sa profession actuelle et de faire quelque chose de positif avec un impact durable, a conduit à la création de la marque de lunettes SEA2SEE. François a la ferme conviction qu'aujourd'hui, la mode qui crée un effet durable ne concerne pas seulement les produits eux-mêmes, mais aussi les histoires qui les sous-tendent.

Et pourquoi des lunettes ?

François voulait un produit visible, accessible et que tout consommateur puisse utiliser pour démontrer son engagement envers quelque chose de positif ; plus qu'un simple produit, ces lunettes sont une déclaration.

Le processus d'up-cycling est très coûteux, lent et problématique, mais il est convaincu que cela en vaut la peine. Il collecte de vieux filets de pêche dans 20 ports de Catalogne, à raison de 10 tonnes par mois en moyenne. Le processus de séparation, de recyclage et de production est réparti entre l'Espagne et l'Italie (où les verres sont effectivement produits).

Les étuis sont fabriqués à partir de liège 100% recyclé et de coton écologique. Chaque paire de lunettes vendue équivaut à un kilogramme de plastique retiré de l'océan. Il envisage d'augmenter la collecte de filets de pêche au Sénégal afin d'éduquer et d'encourager les pêcheurs de ce pays. Il les dédommagerait pour chaque kilogramme déposé de vieux filets et lignes de pêche.

Quand avez-vous commencé à commercialiser les lunettes de SeatoSee et quels canaux (boutique en ligne, autres places de marché, distributeurs de lunettes...) avez-vous utilisés ?

Il fait maintenant de la publicité en ligne et, à partir de septembre, l'objectif est de développer la ligne de lunettes optiques et de lunettes de sport. De cette façon, il pourra ouvrir le canal de vente au détail dans les magasins d'optique, les croisières, etc. Il a constaté un intérêt en Espagne, en Belgique, en Angleterre, en France, en Angleterre et en Italie. 

Combien d'investissements avez-vous reçu pour lancer la première collection de lunettes et poursuivre l'activité ?

Il a investi un montant minimum de ses fonds personnels, puis, grâce à une plateforme de crowdfunding appelé Kickstarter, il a gagné près de 50 000 euros en 25 jours. 

Qui sont vos consommateurs idéaux ?

Il recherche des consommateurs qui gravitent autour de la mode durable et de haute qualité. Des gens qui se soucient des produits qu'ils achètent, qui ont le désir de faire partie d'une communauté de personnes qui veulent créer le changement, améliorer le monde et qui sont prêts à payer un peu plus pour des produits qui englobent cela. Géographiquement, Sea2See est très ouvert, les ventes de crowdfunding et les premiers contacts avec les détaillants provenaient de : Belgique, Espagne, Irlande, Royaume-Uni, France, USA, Allemagne, Italie, Suisse, Grèce...

 Où et comment produisez-vous les verres ?

Le processus est très lent et coûteux, mais il en vaut la peine. Les déchets plastiques et les filets de pêche sont collectés dans 22 ports différents de Catalogne avec leur socio Txema. La quantité moyenne de collecte est de 10 tonnes chaque mois.

La première phase est celle de la collecte, de la séparation, de la sélection, de la découpe et du nettoyage ; tout cela est réalisé en Espagne. La R&D nécessaire à l'optimisation du plastique recyclé et à la production des verres est réalisée à 100% en Italie, près de Trévise. Le produit est 100% recyclé.

Y a-t-il des défis futurs que vous pouvez déjà prévoir ?

Il étudie la possibilité de se diversifier dans d'autres lignes de produits. Cela permettrait d'obtenir davantage de financement externe, ce qui augmenterait la croissance de l'entreprise. Pour l'instant, l'objectif est de continuer à promouvoir le changement à travers des produits qui ont du sens et de continuer à accroître la sensibilisation à ce problème (plastique dans l'océan) et à diminuer la consommation de plastique.

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